
BALBY ONE
Avis de tempête sur la COPAM et le FDR
Les deux regroupements pro et anti-putsch sont tous les deux en proie à des divisions qui les affaiblissent.
Aux dernières nouvelle, la Coordination patriotique pour le Mali (COPAM), organisation pro-putsch, devait se réunir mardi pour sceller le sort de son président, Hamadoun Amion Guindo.
L’objet de cette réunion est de déposer ces deux figures de proues des partisans du coup d’Etat du 22 mars, accusées de haute trahison par leurs pairs pour avoir favorisé leurs proches dans la formation du gouvernement d’union nationale.
-
© web
Hamadoun Amion Guindo, le président de la COPAM sur la scellette
La COPAM, bientôt une coquille vide ?
Ce regroupement vit sans doute les dernières heures de son existence, marquée par un soutien aux putschistes du CNRDRE au moment où la communauté internationale condamnait le coup d’Etat avec la dernière énergie. Si les deux responsables sont débarqués, la COPAM ne sera plus qu’une coquille vide.
L’organisation avait déjà été affaiblie par l’agression le 21 mai du président de la République par intérim d’alors, Dioncounda Traoré. Une agression dont les circonstances ont notamment conduit à la condamnation à six mois de prison avec sursis d’Hamadoun Amion Guindo, de Younouss Hamèye Dicko et Rokia Sanogo du MP22.
Au FDR, la formation du nouveau gouvernement a laissé des traces
La mésentente entre les leaders de la COPAM et ceux de son allié du MP22 mené par Oumar Mariko au sujet de la participation du regroupement au gouvernement montre également que l’alliance bat de l’aile.
En face, dans le camp des anti-putsch du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la république (dit FDR), il n’y a pas non plus de quoi parader. Les frustrations y sont grandes. La démission de Kassoum Tapo du titre de porte-parole peut être vue comme un signe annonciateur d’une éventuelle dislocation du FDR .
Les choix des ministres du FDR au sein du gouvernement ont fait grincer des dents au sein de la famille des anti-putsch, qui accuse par ailleurs le président Dioncouda Traoré d’être trop laxiste à l’égard du Premier ministre Cheick Modibo Diarra.